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Le journaliste Saber Ayari maintenu en liberté

Le journaliste du site "Tunis Tataharar", Saber Ayari, a comparu devant la cinquième unité centrale de lutte contre les crimes liés aux technologies de l'information et de la communication de la Garde nationale à l'Aouina, suite à une plainte déposée par l'instance supérieure indépendante pour les élections à son encontre, conformément à l'article 70 de la loi électorale.

Après son audition, il a été maintenu en liberté.

Lors d'un sit-in organisé par des journalistes, Ziad Dabar, le président du Syndicat national des journalistes tunisiens, a déclaré que cette convocation constitue "un nouveau maillon dans la chaîne de harcèlement des journalistes par l'Instance électorale".

Dans une déclaration à Mosaïque FM, il a précisé que Saber Ayari a été convoqué, sur la base de l'article 70 de la loi électorale, pour avoir prétendument diffusé des informations sur des sondages d'opinion, soulignant  qu'il avait juste relayé, dans une émission radio, les propos d'un candidat potentiel aux dernières élections présidentielles, en tant que journaliste spécialisé dans la vérification des faits. 

"Cela représente une pression et un harcèlement de l'ISIE à l'encontre des journalistes, qui accomplissent leur travail de suivi de la performance de l'Instance et du processus électoral", a-t-il encore dit.

Le syndicaliste a, à ľoccasion, renouvelé son appel aux députés qui ont signé une pétition pour modifier le décret 54, les exhortant à poursuivre leur lutte au sein du Parlement. Il a, également, tenu le président du Parlement pour  responsable du blocage de cette initiative qui changerait ce décret 54, devenu une épée de Damoclès contre les journalistes, les transformant en cibles potentielles, en raison de l'exercice de leur profession.

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